Bilan de la collecte de légumes secs

Euralis a créé la filière légumes secs avec Bonduelle, son partenaire historique, en juin 2022. Deux ans après ce lancement, l’intérêt de produire des pois chiches, lentilles et haricots secs sur le territoire coopératif se confirme : le nombre d’hectares mis en production a augmenté, comme le nombre de producteurs. Le point sur la récolte qui vient de se terminer. La filière légumes secs d’Euralis s’inscrit dans la logique de contractualisation du Pôle Agricole et répond à la volonté de la coopérative d’aller vers des productions saines et de qualité, cultivées en France, respectueuses de la planète et qui s’inscrivent dans les tendances sociétales actuelles. Cette filière illustre parfaitement la volonté du Groupe Bonduelle d’accompagner la transition végétale et de proposer aux consommateurs une nourriture saine et de qualité, cultivée et transformée en France.

 

Bilan de la collecte : contrasté mais relativement satisfaisant au global

Au total, 142 producteurs ont adhéré à l’Organisation de Producteurs Protéines Végétales (OP) d’Euralis, la seule à ce jour opérant en France. Sont engagés dans cette OP, et donc dans la filière légumes secs : 43 agriculteurs en pois chiches, 41 en lentilles et 58 en haricots secs, pour près de 1 300 hectares produits au total. Ces agriculteurs représentent l’ensemble du territoire coopératif (Nord Aquitaine, Sud Aquitaine et Occitanie). La récolte de toutes les variétés est terminée et le volume avoisine, au global, 1 800 tonnes. Sur le pois chiche, la campagne a été très satisfaisante, avec des rendements excellents. « On commence à rentrer en maîtrise technique et agronomique de production » précise Cédric Brana, responsable de l’OP Fruits et Légumes du Pôle Agricole d’Euralis. « Pour les haricots secs et les lentilles en revanche, le bilan est plus mitigé. Et nous avons été dans l’obligation d’abandonner des hectares. Les pluies à répétition – on n’a pas eu plus de trois jours d’affilé sans averses au moment de la récolte – ont eu des effets négatifs sur la qualité des productions avec, pour les haricots secs en particulier, un pourrissement du grain dans les gousses ».

 

La consommation de légumes secs toujours à la hausse

Cette filière légumes secs répond à l’intérêt croissant des consommateurs pour les protéines végétales et les produits cultivés et transformés en France. En 2023, le contexte a été compliqué pour les produits de grande consommation, avec une augmentation de 13 % dans les circuits de distribution et des volumes d’achat en recul de 3 % par rapport à 2022. Néanmoins, les légumineuses ont ré leur épingle du jeu. Les volumes achetés par les consommateurs ont progressé de 3 %, et leur valeur de +16 %, en raison de l’inflation. Dans la catégorie des légumes secs appertisés, les haricots secs sont sur la première marche du podium (près de la moitié des volumes achetés) devant les lentilles (31 %) et les pois chiches (22 %). Deux autres catégories de produits se démarquent par leur progression constante ces dernières années : les « tartinables frais », le houmous notamment et les « alternatives végétales » (boulettes, galettes, simili-carnés…). En outre, autre bonne nouvelle, les légumineuses commencent à entrer dans la fabrication des plats cuisinés (source Terre Innovia).

 

Les avantages de la culture des légumes secs et de la filière

Les cultures de légumes secs permettent des rotations avec d’autres cultures, notamment les céréales à paille, le tournesol, le sorgho et le maïs. Elles présentent aussi l’avantage d’être peu consommatrices en intrants et peu gourmandes en eau. Pour les agriculteurs qui s’engagent dans cette diversification, c’est aussi un débouché garanti, et donc un revenu régulier assuré. En effet, les contrats de production mis en place sont sécurisants : ils garantissent la couverture des charges aux producteurs, quels que soient les rendements. « Les agriculteurs qui font le choix de cette diversification sont accompagnés sur l’ensemble de la campagne » précise Cédric Brana. « Les conseillers Euralis travaillent avec eux sur la pare amont et donc principalement sur les sujets agronomiques : diagnostic de sol, fertilité, optimisation des assolements, des rotations, maîtrise de la gestion de l’eau…Ils sont mandatés pour mettre à disposition une parcelle prête à recevoir la culture ». Le Groupe Bonduelle quant à lui accompagne les producteurs en apportant, avec le service technique Soleal, son expertise tout au long de la culture : des plans de production, au suivi technique, en passant par la récolte et la transformation. Tandis que les légumes secs sont triés chez Lidea à Francescas, dans le Lot et Garonne, ils sont mis en conserve à l’usine de Bonduelle de Renescure (59).

 

Et demain ?

L’ambition est de continuer à développer cette filière qui reste apprenante, en poursuivant la dynamique enclenchée : les plans de production ont augmenté de 41% par rapport à l’an dernier (1 274 en 2024 contre 900 en 2023) et le nombre de producteurs est passé de 118 à 142. Les deux premières récoltes nous apportent des enseignements riches et confirment « la bibliographie ». « Nous constatons qu’il y a des ‘effets zones’ importants » complète Cédric Brana. « En Occitanie par exemple, nous avons de bons rendements pour les lentilles, liés au caractère argilo calcaire filtrant des sols de la zone ». L’enjeu est désormais de gagner en compétitivité, en ayant une meilleure maîtrise technique, des semis à la récolte. Un travail est notamment réalisé sur la re définition du programme des itinéraires culturaux : densité de semis, binage, schémas de récolte, etc…

 

 

Guillaume Saintignan, agriculteur et membre du conseil d’administration d’Euralis

« Mon exploitation se situe à Lussan-Adilhac (31) et j’ai une SAU (Surface Agricole Utile) de 150 hectares. Je travaille sur des sols argilo-calcaires, sans irrigation, et j’ai différentes productions : du blé tendre, du colza, du tournesol et, depuis deux ans, des lentilles (5 ha) et des pois chiches (7 ha). Je tire un bilan positif de la récolte de légumes secs cette année. Les rendements sont corrects, conformes à nos prévisions : 2,5 tonnes à l’hectare pour les pois chiches et 1 tonne pour les lentilles. Je me suis lancé dans cette filière légumes secs car cela m’offre un débouché garanti ; je viens de m’engager pour une troisième année, sur 12 hectares de pois chiches uniquement, en raison de mes assolements. En plus, ces cultures demandent peu d’intrants et peu d’eau, et elles me permettent de diversifier mes assolements, de mettre une culture en plus sur la rotation. Et puis je bénéficie d’un accompagnement de qualité : les techniciens de Bonduelle me rendent visite régulièrement sur la parcelle, au moment des semis, de la mise en terre, et de façon plus rapprochée, après la levée, c’est-à-dire tous les 7 à 10 jours. Et nous définissons ensemble la date des récoltes. Nous sommes encore en train d’apprendre sur ces cultures, ensemble. Nous avons par exemple constaté que la culture des lentilles était plus contraignante que les autres : elle demande de maîtriser l’herbe et les risques de verse. Mon ambition pour les années à venir, en tant qu’administrateur de la coopérative Euralis, est de structurer, développer et pérenniser cette filière légumes construite avec Bonduelle. Nous voulons continuer à monter en puissance sur le nombre d’hectares – 1 500 sont en prévision sur la prochaine campagne – et arer de nouveaux producteurs, de façon progressive ».

 

Pour en savoir plus : www.euralis.fr – Contact Presse Nathalie Salmon : 06.48.08.52.88 – nathalie.salmon@euralis.com – www.euralis.fr