LA PAROLE À DEUX ADMINISTRATEURS D’EURALIS QUI, APRÈS DES ANNÉES D’ENGAGEMENT, VONT QUITTER LEURS FONCTIONS À L’ISSUE DE L’AG DU 12 FÉVRIER

Pierre Dartau et Jean-Michel Patacq ont beaucoup apporté au Groupe, par leurs compétences, leur excellente connaissance du monde agricole et du fonctionnement coopératif. En quelques mots, ils reviennent tous les deux sur leur engagement.

 
Jean-Michel Patacq, Vice-Président du Groupe, membre du Bureau, Président du Comité Application des Stratégies, Président du Conseil d’Administration du Pôle Agricole, exploitant agricole sur le plateau de Ger.
« Je suis devenu administrateur en 2000, puis membre du bureau et vice-Président cinq ans plus tard. J’ai toujours eu à cœur de m’engager depuis mon plus jeune âge car j’aime représenter les autres. Cela a commencé à l’école puis a continué tout au long des études, à l’armée et au rugby. Apprendre et transmettre ses connaissances, je trouve cela très gratifiant. Je pense que mettre l’information à disposition de tous, c’est contribuer à l’égalité des chances. Il était donc assez naturel pour moi de prendre part à la gouvernance de la coopérative d’Euralis. J’ai connu deux grands Présidents : Marcel Cazalé, pendant 6 mois et Christian Pèes pendant près de 20 ans. Ils ont tous les deux apporté beaucoup à notre coopérative et à notre territoire. Il était facile de s’engager sous la protection de Christian et le débat était toujours constructif. J’ai enfin accompagné Christophe Congues durant six mois et il a, lui aussi, toutes les aptitudes pour devenir un grand Président. Toutes ces années, je me suis occupé essentiellement du Pôle agricole et si je devais retenir trois avancées importantes, ce serait les premiers contrats sur l’Euronext, le retour au prix unique pour chaque produit au même moment pour tous les agriculteurs, et enfin, cette année, le choix du conseil dans le cadre de la loi Egalim. J’ai de beaux souvenirs des voyages d’études dans divers pays du monde et cela m’a permis de réfléchir sur les atouts de l’agriculture de notre territoire. Enfin, alors qu’au début j’appréhendais de rendre compte de nos activités à nos adhérents lors des Assemblées de Section, cet exercice est devenu un grand plaisir au fil du temps. Et cette année, ne pas pouvoir aller à la rencontre des agriculteurs coopérateurs pour leur dire au revoir et merci a été une grande frustration ».
Pierre Dartau, membre du Conseil d’Administration, exploitant agricole à Viven
« J’ai rejoint le Conseil d’Administration en 1982 , comme stagiaire du CDJA (Centre Départemental des Jeunes Agriculteurs), puis, en 1987 Hubert Buchou, alors Président de la coop, m’a demandé de rentrer au Conseil d’Administration. C’est un peu culturel dans la famille : mon père a aussi été administrateur d’Euralis, il a d’ailleurs démarré la production des mais hybrides dans les années 50. Après le CDJA, je suis passé à la FDSEA, à la Section Céréales. Producteur de semences jusqu’en 2002, j’ai longtemps suivi le dossier de la communication pour Euralis, avec, parmi les temps forts, le changement de nom de Coop de Pau qui est devenue Pau Euralis puis Euralis. J’ai vécu les différents épisodes de la transformation du Groupe coopératif, côtoyé ses dirigeants successifs, qu’ils soient élus ou salariés. Ce qui m’a plu dans cet engagement, ce sont les rencontres avec les agriculteurs et les collaborateurs d’Euralis qui viennent d’horizons tellement différents. Appréhender un grand nombre de sujets, faire de la prospective, imaginer l’agriculture de demain et puis se former, voilà ce que j’ai aimé aussi. Je suis curieux de nature ! Mon engagement m’a permis d’assouvir cette soif d’apprendre. J’ai par exemple travaillé sur le dossier de l’éthanol : ce n’était pas du tout évident d’implanter une usine à Lacq… Aujourd’hui, je crois beaucoup à la décarbonation et la chimie verte plus largement. Je continuerai à m’impliquer d’une façon ou d’une autre sur ces sujets. Mais bon… il faut laisser la place aux jeunes dans le CA ! Je compte sur eux pour s’emparer de l’outil extraordinaire qu’est la coopérative.
 
Et je voudrais terminer par une maxime de Saint Augustin que j’aime bien :
  • Il n’y a pas de passé, de présent ou de futur
  • Le présent du passé, c’est la mémoire
  • Le présent du présent, c’est l’action
  • Le présent du futur, c’est l’imagination »