La SCAAP Kiwifruits de France a signé un partenariat avec Euralis. Les deux partenaires se réjouissent de cette signature. Pour le groupe coopératif EURALIS, c’est l’occasion de proposer de nouveaux débouchés à valeur ajoutée à ses adhérents. Pour la SCAAP c’est une opportunité de développement sur un marché dynamique portée par une consommation croissante de kiwis, notamment en France.
Si la SCAAP Kiwifruits de France et Euralis ont décidé de signer ce partenariat, c’est parce qu’ils sont complémentaires. « Le bassin de production de la SCAAP atteint aujourd’hui ses limites. Le maillage territorial de notre coopérative, de même que notre capacité à animer nos bassins de vie, vont permettre de mobiliser de nouveaux producteurs et d’élargir ainsi le périmètre de production. Nous allons augmenter sensiblement les surfaces des vergers » précise Philippe Theil, directeur du développement commercial du Pôle Agricole d’Euralis. L’ambition est de produire 200 hectares en 3 ans et de mobiliser environ 100 nouveaux producteurs.
Le Sud-Ouest, terre du kiwi
Le Sud-Ouest présente les conditions idéales pour la production du kiwi : un climat océanique avec des températures suffisamment basses pour le repos végétatif de la plante, un sol fertile et humide – qui s’explique notamment par la proximité de l’océan, de l’Adour et des Gaves – et un bon ensoleillement. Le Sud-Ouest concentre ainsi 75% de la production nationale de kiwi et détient le Label Rouge ainsi qu’une IGP (Indication Géographique Protégée) : le Kiwi de l’Adour. Ce fut un pas important dans la création de la notoriété des produits de notre territoire. « Nous avons développé la production en agriculture biologique et en HVE. Nous développons également des nouvelles variétés en kiwi jaune très demandées sur le marché ainsi qu’une innovation : le mini kiwi » précise le président François Lafitte, président de la Scaap Kiwifruits de France.
Un partenariat gagnant-gagnant
Cédric Brana est le tout nouveau Responsable de Développement de la filière kiwis côté Euralis. « Mon objectif est d’identifier les futurs porteurs de projet et de mesurer la compatibilité de cette production au sein de leurs exploitations (appétence pour cette culture, conditions pédoclimatiques, organisation du travail, …) Pour cela, je travaille en collaboration étroite avec Fabien BEC – Responsable Développement de la SCAAP. L’idée est de construire un plan de développement ciblé par zone et par terroir le plus fin possible pour maximiser les conditions de réussites des nouveaux producteurs ».
L’ambition est de proposer une offre d’implantation avec des solutions personnalisées de financement, de matériel et de plantation. Une fois le projet d’atelier de production dimensionné et validé avec l’agriculteur, celui-ci adhère à la SCAAP, qui prend le relai du suivi technique jusqu’à la récolte et la commercialisation.
Le kiwi : une production accessible et rémunératrice
Par son approche conseil, Euralis veut accompagner les adhérents qui souhaitent se lancer dans la filière kiwis. « Nous voulons sécuriser toutes les étapes de chaque projet d’implantation de verger, en détaillant toutes les spécificités culturales du modèle de production » poursuit Cédric Brana. Ainsi, la production de kiwis demande une irrigation suffisante et de qualité (arrosage et lutte antigel), des terres filtrantes. « Nous tenons aussi à présenter la dynamique de la filière » ajoute Patrick Piquin, Directeur de la SCAAP Kiwifruits de France. « Nous sommes fiers des nombreuses variétés produites localement : du kiwi Hayward, le plus historique, au kiwi Gold à chair jaune sous la marque commune Oscar®, en passant par le mini kiwi Nergi®. Forts de la qualité de nos productions et de notre expérience sur le territoire, nous avons toutes les cartes en main pour poursuivre notre développement » conclut-il.
Il évoque aussi les missions des administrateurs d’Euralis qui doivent « s’approprier le projet d’Euralis et le porter sur nos territoires » et rappelle l’importance du rôle des collaborateurs qu’il veut « embarquer vers un idéal » .
Il revient sur sa vision de l’agriculture de demain en citant les principaux enjeux qu’il voit se dessiner : l’énergie décarbonée, le pilotage et la gestion de l’eau, le travail autour des bio contrôles, le retour de l’agronomie et l’importance de la génétique. Il rappelle enfin combien il lui semble important de « produire en veillant à répondre aux attentes des consommateurs » et conclut que la mission d’Euralis restera, demain, inchangée : « c’est d’envoyer des hommes sur les exploitations pour amener de la valeur aux agriculteurs » .