Les campagnes de vaccination contre l’Influenza Aviaire ont commencé début octobre sur les deux bassins de production de la coopérative Euralis, dans le Sud-Ouest et en Vendée. C’est un soulagement pour les éleveurs qui ont dû affronter plusieurs épizooties successives ces dernières années. Les équipes d’Euralis les accompagnent dans le déploiement du dispositif, sur le terrain, pour être le plus efficaces possible. Les canards reçoivent en ce début du mois de novembre leur deuxième dose. Le déploiement s’effectue sans encombre, conformément au planning prévu initialement.
Dans le bassin du Sud-Ouest, sur le mois d’Octobre, près de 255 000 canetons auront reçu la primo-vaccination contre l’Influenza Aviaire, soit 48 éleveurs adhérents à la coopérative. 185 000 canards ont quant à eux bénéficié de la deuxième dose (rappel). « Chaque semaine, depuis début octobre, 120 000 canards sont vaccinés en comptant la première injection et le rappel » explique Sébastien Doat, administrateur Euralis. « Et la coopérative Euralis a tout mis en œuvre pour que le déploiement se fasse dans les meilleures conditions possible. Nous avons travaillé sur la sensibilisation et la formation des techniciens et des éleveurs et plus globalement suivi la logistique des opérations. Et sans une parfaite coordination entre nos équipes de 7 techniciens, les vétérinaires sur le terrain et les éleveurs, rien ne serait possible. Ensemble, nous sommes tous mobilisés au quotidien ».
Un tiers des canards a déjà été vacciné, et la campagne sera terminée fin décembre. Le déploiement se fait conformément aux prévisions, et le nombre de personnes habilitées à vacciner (vétérinaires et vaccinateurs formés) est suffisant. Tout comme le nombre d’attrapeurs. La définition des plannings préparée par les équipes Euralis et les vétérinaires se fait donc de façon fluide.
Ce déploiement est lancé pour les canetons élevés en France sur toute l’année.
Un vaccin essentiel pour la filière canards
Inédite en Europe, cette campagne de vaccination vise à une meilleure protection des élevages des palmipèdes. Euralis se réjouit d’une telle initiative qui devrait permettre un retour « à une vie normale » pour les acteurs de la filière, tout en protégeant les autres élevages (volailles). Bien entendu, c’est une solution qui vient en complément des mesures de biosécurité déjà appliquées dans les élevages et auxquelles la coopérative est très attachée. « Nous saluons la prise en charge de l’Etat à hauteur de 85% de la campagne vaccinale. L’Organisation de Producteurs d’Euralis prendra en charge les 15% restants » précise Sébastien Doat.
Renouer avec l’export
L’achat et l’application des doses de vaccin se font sous contrôle de vétérinaires mandatés par l’Etat, ce qui garantit la traçabilité du dispositif. C’est un argument en faveur d’une réouverture des frontières pour l’export. Euralis continue à travailler main dans la main avec les autorités gouvernementales et l’interprofession pour régler ce point essentiel pour l’économie de la filière.
Pour Loïc Deplaude, Directeur d’Exploitation du Lycée Professionnel Agricole d’Orthez, « cette campagne de vaccination est un soulagement. Ici, nous avons été touchés plusieurs fois par la grippe aviaire ; c’est très dur de devoir réaliser des abattages. Nous espérons que ces épisodes à répétition sont désormais derrière nous et que nous allons pouvoir recommencer à exercer notre métier normalement, avec un peu de sérénité ».
La vaccination : informations clés
La vaccination est obligatoire, partout en France, pour les élevages de plus de 250 canards dont les produits (viande et foie gras) sont destinés à la commercialisation. C’est le vaccin de Boehringer Ingelheim qui a été choisi à l’issue du premier appel d’offres (80 millions de doses). Un autre appel d’offres est en cours pour la suite de la campagne. La première dose est administrée sur les canards à 10 jours ou plus, et un rappel intervient 18 jours après. L’ensemble du protocole est tracé. Ainsi, le vétérinaire habilité assure la commande des vaccins et leur acheminement sur les exploitations, les vérifications de conformité entre les volumes commandés, la planification de la vaccination des lots, le suivi de la réalisation de la vaccination, la traçabilité des doses de vaccin non utilisés, la planification de la surveillance active et enfin la surveillance post-vaccination.
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